Enquête sur le climat scolaire en MFR - Union nationale des MFR ‐ Communiqué de presse
Le ministère de l'Agriculture a mandaté, en 2015, l’Observatoire européen de la violence à l’école pour réaliser une enquête sur le climat scolaire dans les établissements d'enseignement agricole, sous la responsabilité d’Eric DEBARBIEUX, universitaire reconnu pour ses travaux dans ce domaine.
Il a restitué le 22 mars dernier les résultats concernant les Maisons Familiales Rurales (MFR).
L’enquête a porté sur 778 élèves, un échantillon réduit mais suffisant toutefois pour dégager quelques tendances fortes.
- 87 % des élèves des MFR s’estiment être « bien ou tout à fait bien » dans leur établissement.
- 91 % ont de « bonnes ou très bonnes relations » avec les formateurs et 96 % ont de « bonnes ou très bonnes relations » avec les adultes en général.
- 88 % pensent « apprendre bien ou plutôt bien » au sein des MFR et 90 % trouvent ça intéressant.
- 93 % se sentent « plutôt et tout à fait en sécurité ».
Les élèves des MFR semblent donc globalement jouir d’un bon climat scolaire : qualité des relations, des apprentissages et des locaux, sentiment d’appartenance et de sécurité. Ce sont les MFR qui semblent « les plus protectrices » dévoile Eric Debarbieux. Seuls 1% des jeunes de MFR déclarent en effet avoir été harcelés.
A l’issue de cette présentation, les responsables présents retiennent la nécessité de :
Développer encore les savoir‐faire que les MFR ont acquis en matière d’accompagnement.
Renforcer les relations de confiance entre jeunes/familles/maîtres de stage/formateurs.
Maintenir la taille humaine des établissements (les petites « unités » facilitent l’écoute et le dialogue).
Conduire une réflexion sur la dimension éducative de la sanction et l’exploration d’une discipline positive.
Les travaux d’Eric Debarbieux font également le lien entre le climat et la réussite scolaire. Le climat éducatif a toujours été, aux yeux des MFR, un élément clé du dispositif de formation car il facilite la réussite des jeunes aux examens et leur insertion par la suite quelle que soit leur origine sociale et scolaire (rappelons que près de 3 jeunes de Bac pro sur 4 sont en emploi 7 mois après la fin de leurs études en MFR ‐ enquête ministère de l’Agriculture 2015).
Cette enquête et ces constats confortent les MFR dans leur approche. Elles rappellent à cette occasion que la « réussite » et le « climat éducatif » dépendent de nombreux facteurs : les pratiques pédagogiques, la prise en compte de tous les talents, la formation par alternance où chaque apprenant se construit professionnellement et humainement, la mobilisation de tous les adultes, dans et hors de l’école, autour du projet d’un jeune, le travail en équipe…
Ce dispositif de formation ne mériterait‐il pas d’être valorisé, respecté et défendu par les pouvoirs publics ?
Pour toute information complémentaire : Patrick GUES, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Tél. : 01.44.91.86.78